ARFID chez l’enfant : comprendre et accompagner ce trouble encore méconnu
ARFID chez l’enfant : signes, conséquences et accompagnement. Découvrez comment reconnaître et aider un enfant touché par ce trouble alimentaire méconnu.
Margot Vire
9/5/20253 min read


Comment accompagner son enfant au quotidien ?
Refus persistant du sein ou du biberon.
Réactions vives (haut-le-cœur, pleurs) dès les premiers essais de diversification.
Difficultés de transition vers les morceaux, même après 18–24 mois.
Je suis Margot Vire, diététicienne-nutritionniste, spécialisée dans la relation à l’alimentation, les troubles du comportement alimentaire, l’obésité, la santé de la femme et la pédiatrie.
👉 Cabinets : Hôpital Américain de Paris – Avenue de la Grande Armée Paris 17e – Avenue de Dunkerque Paris 10e – Ora Santé Levallois-Perret – Pont de Neuilly.
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Qu’est-ce que l’ARFID ?
Comment reconnaître l’ARFID chez l’enfant ?
Signes précoces chez le bébé
Signes chez le jeune enfant
Différencier ARFID et opposition normale
Quelles conséquences possibles sur la santé ?
Quels professionnels consulter ?
FAQ
Quand faut-il s’alerter et agir rapidement ?
Créer un climat apaisé autour du repas
Jeux et stimulations sensorielles
Adapter l’alimentation
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L’ARFID (Avoidant/Restrictive Food Intake Disorder), ou trouble alimentaire restrictif/évitant, est un trouble encore méconnu qui touche aussi bien les enfants que les adultes.
Il se caractérise par :
une restriction alimentaire sévère, liée à des peurs (étouffer, vomir, s’intoxiquer) ou à un dégoût sensoriel intense ;
l’absence de préoccupation liée au poids ou à l’image corporelle (contrairement à l’anorexie mentale) ;
un impact majeur sur la santé et la vie quotidienne.
👉 L’ARFID n’est pas un caprice alimentaire. C’est un trouble psychiatrique reconnu dans le DSM-5 (manuel de référence en psychiatrie).
La prévalence exacte reste difficile à estimer, mais les études suggèrent que plusieurs pourcents des enfants pourraient être concernés, souvent sous-diagnostiqués.
Répertoire alimentaire extrêmement limité (parfois moins de 10 aliments).
Rejets violents de certaines textures ou odeurs.
Angoisses intenses lors des repas, crises de pleurs, vomissements.
Opposition alimentaire “classique” (12–18 mois) : passagère, liée au développement de l’autonomie, sans conséquence sur la santé.
ARFID : refus durable, restrictif, avec retentissement sur la croissance, l’état nutritionnel et la vie sociale.
Carences nutritionnelles sévères : en fer, calcium, vitamines, protéines.
Cassure de la courbe de croissance : retard staturo-pondéral.
Fatigue chronique et troubles digestifs : constipation, douleurs abdominales.
Impact psychologique et social : anxiété, isolement, repas familiaux conflictuels, difficultés à l’école (cantine, sorties scolaires).
Le pédiatre : pour poser le premier diagnostic, évaluer la croissance et prescrire des bilans nutritionnels.
L’orthophoniste spécialisée en motricité oro-faciale : si le trouble est lié à des difficultés sensorielles ou oro-motrices.
Le diététicien-nutritionniste pédiatrique : pour adapter l’alimentation, prévenir ou corriger les carences et accompagner progressivement l’introduction de nouveaux aliments.
Travail en équipe pluridisciplinaire : pédopsychiatre, psychologue, parfois ergothérapeute selon les besoins de l’enfant.
Ne pas forcer, éviter les menaces et comparaisons.
Maintenir des rituels sécurisants et une atmosphère calme.
Valoriser chaque petit progrès (oser toucher, sentir, ou goûter un nouvel aliment).
Jeux de découverte sensorielle (manipulation de semoule, riz, purées colorées).
Utiliser le jeu symbolique (dînette, cuisine miniature).
Travailler la découverte progressive : regarder → toucher → sentir → goûter.
Maintenir les aliments “refuges” pour sécuriser l’enfant.
Proposer des recettes enrichies (huile, fromage, lait en poudre) pour éviter les carences malgré un choix restreint.
Introduire de très petites variations à partir des aliments tolérés (forme, couleur, cuisson différente).
Amaigrissement ou cassure de la courbe de croissance.
Répertoire alimentaire extrêmement restreint (< 10–15 aliments).
Refus alimentaire persistant malgré les adaptations familiales.
Anxiété sévère ou isolement social lié aux repas.
👉 Dans ces cas, une prise en charge spécialisée est indispensable.
Quelle est la différence entre l’ARFID et l’anorexie mentale ?
L’ARFID n’est pas lié à l’image corporelle ou au poids. Les refus alimentaires sont dus à des peurs ou à un dégoût sensoriel.Mon enfant mange très peu d’aliments, est-ce forcément un ARFID ?
Pas forcément, mais si cela dure dans le temps et impacte la croissance, il est important de consulter un professionnel.Est-ce que l’ARFID disparaît avec l’âge ?
Sans accompagnement, il persiste souvent. Une prise en charge précoce favorise de meilleures évolutions.Qui consulter en priorité ?
Le pédiatre, puis une équipe pluridisciplinaire incluant un diététicien pédiatrique et, si besoin, un orthophoniste ou un pédopsychiatre.
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